[n° ou bulletin] est un bulletin de / Antoine UllmannTitre : | N°284 - Septembre 2024 - Tomi Ungerer | Type de document : | texte imprimé | Année de publication : | 2024 | Importance : | 49 p. | Présentation : | ill. en coul. | Format : | 24 cm | Prix : | 7,9 € | Langues : | Français (fre) | Catégories : | 3.45 Arts
| Tags : | Tomi Ungerer | Index. décimale : | 700 Arts et beaux arts. Divertissements. Musique. Jeux. Sports | Résumé : | Le Géant de Zeralda, Jean de la Lune, Otto, Les Trois Brigands… On connait Tomi Ungerer pour ses albums, et depuis les années 1960, il en a effectivement révolutionné le genre ! Avec lui, c’est tout un monde de rebelles et de laissés-pour-compte qui prennent les premiers rôles, distillant une bonne dose de tendresse et de subversion dans la littérature jeunesse. Les sujets qui fâchent, qui font peur ? Il n’hésite pas à s’en emparer, estimant qu’on peut parler de tout aux enfants.
Mais l’art de Tomi Ungerer se déploie aussi dans des affiches engagées, des recueils de dessins satiriques, des assemblages détonnant… Des créations protéiformes, qui ont un point commun : célébrer les différences.
(Dada)
| Note de contenu : | Mister Tomi, mystère Ungerer
Illustrateur, caricaturiste, affichiste, auteur de livres pour enfants, collectionneur… Il saute d’une discipline – et d’un continent – à l’autre. Qui êtes-vous, monsieur Ungerer ?
Contes à rebours
Ses albums jeunesse, ses dessins et ses affiches font référence aux des grands contes européens. Ne vous y trompez pas : s’il aime s’en emparer, c’est pour mieux les subvertir !
Satire de précision !
Tomi Ungerer est encore un enfant lorsqu’il réalise ses premiers dessins politiques, dénonçant la guerre qui frappe ses jeunes années. Il ne cessera d’utiliser son crayon comme une arme critique, pointant la bêtise du racisme ou de l’intolérance, les aberrations de la société de consommation et l’injustice des privilèges…
Monsieur bricolage
« Il faut apprendre à se servir de ses mains parce qu’au bout de chaque doigt, il y a un petit cerveau. » Alors, dans la vie comme dans son art, Tomi expérimente, décortique et bricole.
Sensations fortes
« Si j’ai conçu des livres d’enfants, c’était d’une part pour amuser l’enfant que je suis, et d’autre part pour choquer, pour faire sauter à la dynamite les tabous, mettre les normes à l’envers. » Subversif, Tomi Ungerer ? Assurément, et pour cela, il n’hésite pas à créer des images chocs.
Réparer le monde
Le trait d’Ungerer est à la fois cocasse et féroce, pourtant on y décèle souvent la volonté de croire que la bonté finira par triompher. Laissez-vous guider par l’artiste…
Tout Tomi Ungerer en une œuvre
Publié en 1966, Jean de la Lune a d’emblée été récompensé du prix du meilleur livre pour enfants de l’année. Avec ses beaux dessins à l’encre colorée sur fond noir, son héros sympathique et sa leçon sur le vivre-ensemble, l’ouvrage est aussi poétique qu’intemporel.
En quelques mots
Que fait cet éléphant, là, au beau milieu de nulle part ? Qu’observe-t-il à l’horizon, qu’il nous masque de son imposante silhouette ? À moins qu’il ne soit face à un mur ? Une chose est sûre, il nous tourne le dos ! Pas commode l’animal… Il va falloir l’apprivoiser progressivement, l’amadouer, pour qu’il veuille bien se laisser découvrir. C’est qu’un détail nous laisse penser que le pachyderme n’est pas tout à fait comme les autres. Sa « petite différence » – du titre donné à ce dessin – se distingue bien sur ce fond uniformément gris : le bout de sa queue est vert, après avoir manifestement été trempé dans le pot placé entre ses jambes arrière. Cet éléphant saurait-il peindre ? Serait-il un autoportrait de l’artiste ?
Comme toujours avec Tomi Ungerer, il faut s’attendre à l’inattendu – « Expect the unexpected » disait l’une de ses plus célèbres affiches créées en 1968 pour un journal new-yorkais. Celui que l’on connaît d’abord par ses albums pour enfants, comme Les Trois Brigands, Jean de la Lune ou Le géant de Zeralda, a effectivement révolutionné le genre. Avec lui, c’est tout un monde d’enfants rebelles et de laissés-pour-compte qui prennent les premiers rôles, distillant une bonne dose de tendresse mêlée de subversion dans la littérature jeunesse. Les sujets qui fâchent, qui font peur ? Ungerer n’hésite pas à s’en emparer : s’il y a un éléphant dans la pièce, lui prend un malin plaisir à en parler, partant du principe qu’on peut tout aborder avec les enfants.
Mais l’art de Tomi Ungerer se déploie aussi dans des affiches engagées, des recueils de dessins satiriques ou érotiques, des assemblages détonnant. Lui qui nous a quittés en 2019 à l’âge de 87 ans semble n’avoir pas eu assez de cette vie qu’il aura remplie jusqu’au bout de ses créations en tous genres, occupant tout l’espace : plus de 130 ouvrages publiés, près de 500 affiches, plus de 10 000 dessins et sculptures… Sa « petite différence » à lui, c’est celle d’un artiste complet, qui n’a jamais voulu se laisser enfermer dans des cases trop petites pour lui. « Les services du ministère de la Culture m’ont demandé à quelle école artistique j’étais rattaché, afin de m’intégrer dans leur classement informatique. Je leur ai répondu : école buissonnière ! »
(Dada)
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[n° ou bulletin] est un bulletin de / Antoine UllmannN°284 - Septembre 2024 - Tomi Ungerer [texte imprimé] . - 2024 . - 49 p. : ill. en coul. ; 24 cm. 7,9 € Langues : Français ( fre) Catégories : | 3.45 Arts
| Tags : | Tomi Ungerer | Index. décimale : | 700 Arts et beaux arts. Divertissements. Musique. Jeux. Sports | Résumé : | Le Géant de Zeralda, Jean de la Lune, Otto, Les Trois Brigands… On connait Tomi Ungerer pour ses albums, et depuis les années 1960, il en a effectivement révolutionné le genre ! Avec lui, c’est tout un monde de rebelles et de laissés-pour-compte qui prennent les premiers rôles, distillant une bonne dose de tendresse et de subversion dans la littérature jeunesse. Les sujets qui fâchent, qui font peur ? Il n’hésite pas à s’en emparer, estimant qu’on peut parler de tout aux enfants.
Mais l’art de Tomi Ungerer se déploie aussi dans des affiches engagées, des recueils de dessins satiriques, des assemblages détonnant… Des créations protéiformes, qui ont un point commun : célébrer les différences.
(Dada)
| Note de contenu : | Mister Tomi, mystère Ungerer
Illustrateur, caricaturiste, affichiste, auteur de livres pour enfants, collectionneur… Il saute d’une discipline – et d’un continent – à l’autre. Qui êtes-vous, monsieur Ungerer ?
Contes à rebours
Ses albums jeunesse, ses dessins et ses affiches font référence aux des grands contes européens. Ne vous y trompez pas : s’il aime s’en emparer, c’est pour mieux les subvertir !
Satire de précision !
Tomi Ungerer est encore un enfant lorsqu’il réalise ses premiers dessins politiques, dénonçant la guerre qui frappe ses jeunes années. Il ne cessera d’utiliser son crayon comme une arme critique, pointant la bêtise du racisme ou de l’intolérance, les aberrations de la société de consommation et l’injustice des privilèges…
Monsieur bricolage
« Il faut apprendre à se servir de ses mains parce qu’au bout de chaque doigt, il y a un petit cerveau. » Alors, dans la vie comme dans son art, Tomi expérimente, décortique et bricole.
Sensations fortes
« Si j’ai conçu des livres d’enfants, c’était d’une part pour amuser l’enfant que je suis, et d’autre part pour choquer, pour faire sauter à la dynamite les tabous, mettre les normes à l’envers. » Subversif, Tomi Ungerer ? Assurément, et pour cela, il n’hésite pas à créer des images chocs.
Réparer le monde
Le trait d’Ungerer est à la fois cocasse et féroce, pourtant on y décèle souvent la volonté de croire que la bonté finira par triompher. Laissez-vous guider par l’artiste…
Tout Tomi Ungerer en une œuvre
Publié en 1966, Jean de la Lune a d’emblée été récompensé du prix du meilleur livre pour enfants de l’année. Avec ses beaux dessins à l’encre colorée sur fond noir, son héros sympathique et sa leçon sur le vivre-ensemble, l’ouvrage est aussi poétique qu’intemporel.
En quelques mots
Que fait cet éléphant, là, au beau milieu de nulle part ? Qu’observe-t-il à l’horizon, qu’il nous masque de son imposante silhouette ? À moins qu’il ne soit face à un mur ? Une chose est sûre, il nous tourne le dos ! Pas commode l’animal… Il va falloir l’apprivoiser progressivement, l’amadouer, pour qu’il veuille bien se laisser découvrir. C’est qu’un détail nous laisse penser que le pachyderme n’est pas tout à fait comme les autres. Sa « petite différence » – du titre donné à ce dessin – se distingue bien sur ce fond uniformément gris : le bout de sa queue est vert, après avoir manifestement été trempé dans le pot placé entre ses jambes arrière. Cet éléphant saurait-il peindre ? Serait-il un autoportrait de l’artiste ?
Comme toujours avec Tomi Ungerer, il faut s’attendre à l’inattendu – « Expect the unexpected » disait l’une de ses plus célèbres affiches créées en 1968 pour un journal new-yorkais. Celui que l’on connaît d’abord par ses albums pour enfants, comme Les Trois Brigands, Jean de la Lune ou Le géant de Zeralda, a effectivement révolutionné le genre. Avec lui, c’est tout un monde d’enfants rebelles et de laissés-pour-compte qui prennent les premiers rôles, distillant une bonne dose de tendresse mêlée de subversion dans la littérature jeunesse. Les sujets qui fâchent, qui font peur ? Ungerer n’hésite pas à s’en emparer : s’il y a un éléphant dans la pièce, lui prend un malin plaisir à en parler, partant du principe qu’on peut tout aborder avec les enfants.
Mais l’art de Tomi Ungerer se déploie aussi dans des affiches engagées, des recueils de dessins satiriques ou érotiques, des assemblages détonnant. Lui qui nous a quittés en 2019 à l’âge de 87 ans semble n’avoir pas eu assez de cette vie qu’il aura remplie jusqu’au bout de ses créations en tous genres, occupant tout l’espace : plus de 130 ouvrages publiés, près de 500 affiches, plus de 10 000 dessins et sculptures… Sa « petite différence » à lui, c’est celle d’un artiste complet, qui n’a jamais voulu se laisser enfermer dans des cases trop petites pour lui. « Les services du ministère de la Culture m’ont demandé à quelle école artistique j’étais rattaché, afin de m’intégrer dans leur classement informatique. Je leur ai répondu : école buissonnière ! »
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