[n° ou bulletin] est un bulletin de / Dominique LegluTitre : | N°869/870 - Juillet-Août 2019 - Le temps cosmique relatif humain | Type de document : | texte imprimé | Année de publication : | 2019 | Importance : | 138 p. | Présentation : | ill. en coul. | Format : | 27 cm | Langues : | Français (fre) | Catégories : | 2 Sciences
| Tags : | planète cycles solaires alien glace noire maya Naatchun Neandertal (fécondité) méduse bière voiture électrique Apollo 11 Lune (premiers pas) sucres cachés addiction au glucose maison intelligente domotique gratte-ciel building robot toucher (sens) radar bataille d'Actium BD ancienne | Index. décimale : | 600 Sciences appliquées. Médecine. Technologie | Résumé : | Forcément, on a souri à l’annonce du sujet de philo du bac : "Est-il possible d’échapper au temps ?" Voilà déjà plusieurs semaines que l’équipe de Sciences et Avenir et plus particulièrement Hugo Jalinière, Azar Khalatbari et Elena Sender n’y échappaient pas, arc-boutés qu’ils étaient sur l’écriture du dossier spécial "Temps", pour nos fidèles lectrices et lecteurs de l’été ! Du temps arrêté dans un trou noir au voyage dans le temps, du changement de perception du temps avec l’âge à la durée de transmission des informations dans le cerveau, les découvertes leur ont effectivement laissé peu de temps libre.
Disons-le d’emblée pour éviter tout malentendu, il est moins question ici de saint Augustin, Épicure ou Nietzsche que de Stephen Hawking, Planck (et sa barrière), Newton ou Einstein. Du moins dans la partie cosmique, si on ose écrire, du propos. C’est bien là que l’intuition peut faire défaut, où l’on (ré)apprend qu’on ne saurait évoquer à la légère un… "temps zéro". La physique ne sait en effet pas quoi en dire. De fait, la fraction de seconde jusqu’à laquelle il est possible de remonter pour évoquer l’Univers et ses péripéties a de quoi remplir tout autant de perplexité : un dix-millionième de milliardième de milliardième de milliardième de milliardième de seconde… Une fraction qu’on rencontre peu souvent en temps ordinaire.
En même temps, rappel fondamental, on saisit que telle vision des physiciens, aussi grands fussentils comme Galilée ou Newton, avait fait son temps. Avec Einstein, il y a beau temps qu’on a compris la nécessité d’évoquer en cosmologie une trinité nouvelle : matière-espace-temps ! Cette liaison a d’étonnantes conséquences, qui donnent de quoi tuer le temps pour qui s’ennuierait en vacances : on vieillit plus vite au sommet de l’Everest et la descente dans un trou noir nous rendrait… éternels. C’est bien avec cette éternité ("c’est long, surtout vers la fin", a professé Woody Allen) que l’humain préfère jongler.
Du cosmos et son infini à nos neurones qui battent la mesure, il faut cependant du temps pour comprendre. Non que notre cerveau n’ait ses repères, mais bien peu d’entre nous savent qu’il possède pas moins de "trois horloges" ! La découverte très récente de cette complexité est passionnante. En clair, l’important, on l’aura compris, est de prendre son temps pour tourner les pages. Par les temps qui courent, il devient parfois, on le sait, difficile de fixer son attention. Mais en un rien de temps, parmi nos miscellanées, on trouvera matière à s’étonner. Alors, cela n’aura été pour personne du temps perdu.
(Sciences & Avenir)
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[n° ou bulletin] est un bulletin de / Dominique LegluN°869/870 - Juillet-Août 2019 - Le temps cosmique relatif humain [texte imprimé] . - 2019 . - 138 p. : ill. en coul. ; 27 cm. Langues : Français ( fre) Catégories : | 2 Sciences
| Tags : | planète cycles solaires alien glace noire maya Naatchun Neandertal (fécondité) méduse bière voiture électrique Apollo 11 Lune (premiers pas) sucres cachés addiction au glucose maison intelligente domotique gratte-ciel building robot toucher (sens) radar bataille d'Actium BD ancienne | Index. décimale : | 600 Sciences appliquées. Médecine. Technologie | Résumé : | Forcément, on a souri à l’annonce du sujet de philo du bac : "Est-il possible d’échapper au temps ?" Voilà déjà plusieurs semaines que l’équipe de Sciences et Avenir et plus particulièrement Hugo Jalinière, Azar Khalatbari et Elena Sender n’y échappaient pas, arc-boutés qu’ils étaient sur l’écriture du dossier spécial "Temps", pour nos fidèles lectrices et lecteurs de l’été ! Du temps arrêté dans un trou noir au voyage dans le temps, du changement de perception du temps avec l’âge à la durée de transmission des informations dans le cerveau, les découvertes leur ont effectivement laissé peu de temps libre.
Disons-le d’emblée pour éviter tout malentendu, il est moins question ici de saint Augustin, Épicure ou Nietzsche que de Stephen Hawking, Planck (et sa barrière), Newton ou Einstein. Du moins dans la partie cosmique, si on ose écrire, du propos. C’est bien là que l’intuition peut faire défaut, où l’on (ré)apprend qu’on ne saurait évoquer à la légère un… "temps zéro". La physique ne sait en effet pas quoi en dire. De fait, la fraction de seconde jusqu’à laquelle il est possible de remonter pour évoquer l’Univers et ses péripéties a de quoi remplir tout autant de perplexité : un dix-millionième de milliardième de milliardième de milliardième de milliardième de seconde… Une fraction qu’on rencontre peu souvent en temps ordinaire.
En même temps, rappel fondamental, on saisit que telle vision des physiciens, aussi grands fussentils comme Galilée ou Newton, avait fait son temps. Avec Einstein, il y a beau temps qu’on a compris la nécessité d’évoquer en cosmologie une trinité nouvelle : matière-espace-temps ! Cette liaison a d’étonnantes conséquences, qui donnent de quoi tuer le temps pour qui s’ennuierait en vacances : on vieillit plus vite au sommet de l’Everest et la descente dans un trou noir nous rendrait… éternels. C’est bien avec cette éternité ("c’est long, surtout vers la fin", a professé Woody Allen) que l’humain préfère jongler.
Du cosmos et son infini à nos neurones qui battent la mesure, il faut cependant du temps pour comprendre. Non que notre cerveau n’ait ses repères, mais bien peu d’entre nous savent qu’il possède pas moins de "trois horloges" ! La découverte très récente de cette complexité est passionnante. En clair, l’important, on l’aura compris, est de prendre son temps pour tourner les pages. Par les temps qui courent, il devient parfois, on le sait, difficile de fixer son attention. Mais en un rien de temps, parmi nos miscellanées, on trouvera matière à s’étonner. Alors, cela n’aura été pour personne du temps perdu.
(Sciences & Avenir)
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