[n° ou bulletin] est un bulletin de / Dominique LegluTitre : | N°212 - Janvier-mars 2023 - La grande histoire de la physique | Type de document : | texte imprimé | Importance : | 82 p. | Présentation : | ill. en coul. | Format : | 27 cm | Prix : | 6,1 € | Langues : | Français (fre) | Catégories : | 2 Sciences
| Tags : | physique (histoire) | Index. décimale : | 600 Sciences appliquées. Médecine. Technologie | Résumé : | "Ce n’est pas en perfectionnant la bougie qu’on a inventé l’ampoule !" On connaît l’adage, parfois prêté à Niels Bohr, l’un des pères de la théorie quantique. La phrase à elle seule peut résumer cette épopée de la physique que nous avons choisi de raconter ici. Un long fleuve tumultueux dont la source jaillit en Grèce il y a 2.500 ans, à l’ombre des mythes, nous rappelle Carlo Rovelli.
"La phrase la plus excitante à entendre en sciences, ce n’est pas "Eurêka !" mais plutôt "Tiens, c’est marrant…"
"Les Grecs ont changé la façon de poser les questions", relève le physicien italien. Les premiers démocrates de l’histoire ont cultivé l’art du dialogue et de l’argumentation raisonnée. Ainsi Aristote ne craignait-il pas de contredire son maître Platon, quand bien même il le révérait. Les progrès de la physique doivent ainsi tout autant à cette remise en question pacifique des acquis qu’à l’observation et à l’expérimentation. La méthode fera ses preuves. Né sur les rives de la mer Égée, le torrent va grossir et ne plus s’arrêter. Bien des siècles plus tard, Ernest Rutherford osera lui aussi réfuter la théorie d’un de ses anciens professeurs, Joseph John Thomson, et le monde découvrira qu’au cœur de l’atome se cache un noyau. Dans ce numéro, vous pourrez lire que "La phrase la plus excitante à entendre en sciences, celle qui annonce de nouvelles découvertes, ce n’est pas "Eurêka !" mais plutôt "Tiens, c’est marrant…" Tirade lumineuse de l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov. Elle nous invite à ouvrir l’œil, à sortir du cadre, à faire fi des dogmes. Galilée ne fit pas autrement lorsqu’il tourna sa lunette vers la voûte céleste plutôt que vers l’horizon.
"Einstein n’a jamais eu peur de se tromper… ni de se corriger"
De l’audace ! Quitte à devoir naviguer à vue entre obscurantisme et lumière – à ce sujet, lire et relire l’admirable Vie de Galilée de Bertolt Brecht. Quitte à commettre des erreurs ; l’histoire de la physique en est remplie. Du fluide boréal de Pierre-Simon de Laplace au calorique de Lavoisier, de Huygens qui estimait la distance des étoiles en comparant leur éclat à celui du Soleil à Einstein refusant de se rendre à l’évidence… quantique. "Einstein n’a jamais eu peur de se tromper… ni de se corriger", souligne Carlo Rovelli.
Deux qualités plus que certainement partagées par Alain Aspect, "notre" lauréat du prix Nobel de physique 2022. Celui qui, il y a quarante ans, lancé à la poursuite des photons sur les chemins arides de la mécanique quantique, tranchait grâce à une expérience audacieuse la controverse historique opposant deux géants : Bohr et Einstein. Oui, nous savons désormais que deux particules, même éloignées, peuvent rester liées. C’est peut-être un détail pour vous, et pourtant cela promet beaucoup… Et demain, justement ? Nous avons invité cinq scientifiques à effectuer un – petit – bond en avant. Une théorie de la gravitation quantique pourrait-elle résoudre enfin les problèmes de la cosmologie ? Peut-être... À moins qu’une fois encore, une nouveauté conceptuelle vienne balayer tout l’édifice. Faut-il en trembler ? Mieux qu’un long discours, la réponse du physicien Jean-Marc Lévy-Leblond : "Si une nouvelle théorie émergeait, les physiciens ne pleureraient ni la mécanique quantique ni la relativité générale. Ils seraient fous de joie !"
(sciencesetavenir.fr) |
[n° ou bulletin] est un bulletin de / Dominique LegluN°212 - Janvier-mars 2023 - La grande histoire de la physique [texte imprimé] . - 82 p. : ill. en coul. ; 27 cm. 6,1 € Langues : Français ( fre) Catégories : | 2 Sciences
| Tags : | physique (histoire) | Index. décimale : | 600 Sciences appliquées. Médecine. Technologie | Résumé : | "Ce n’est pas en perfectionnant la bougie qu’on a inventé l’ampoule !" On connaît l’adage, parfois prêté à Niels Bohr, l’un des pères de la théorie quantique. La phrase à elle seule peut résumer cette épopée de la physique que nous avons choisi de raconter ici. Un long fleuve tumultueux dont la source jaillit en Grèce il y a 2.500 ans, à l’ombre des mythes, nous rappelle Carlo Rovelli.
"La phrase la plus excitante à entendre en sciences, ce n’est pas "Eurêka !" mais plutôt "Tiens, c’est marrant…"
"Les Grecs ont changé la façon de poser les questions", relève le physicien italien. Les premiers démocrates de l’histoire ont cultivé l’art du dialogue et de l’argumentation raisonnée. Ainsi Aristote ne craignait-il pas de contredire son maître Platon, quand bien même il le révérait. Les progrès de la physique doivent ainsi tout autant à cette remise en question pacifique des acquis qu’à l’observation et à l’expérimentation. La méthode fera ses preuves. Né sur les rives de la mer Égée, le torrent va grossir et ne plus s’arrêter. Bien des siècles plus tard, Ernest Rutherford osera lui aussi réfuter la théorie d’un de ses anciens professeurs, Joseph John Thomson, et le monde découvrira qu’au cœur de l’atome se cache un noyau. Dans ce numéro, vous pourrez lire que "La phrase la plus excitante à entendre en sciences, celle qui annonce de nouvelles découvertes, ce n’est pas "Eurêka !" mais plutôt "Tiens, c’est marrant…" Tirade lumineuse de l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov. Elle nous invite à ouvrir l’œil, à sortir du cadre, à faire fi des dogmes. Galilée ne fit pas autrement lorsqu’il tourna sa lunette vers la voûte céleste plutôt que vers l’horizon.
"Einstein n’a jamais eu peur de se tromper… ni de se corriger"
De l’audace ! Quitte à devoir naviguer à vue entre obscurantisme et lumière – à ce sujet, lire et relire l’admirable Vie de Galilée de Bertolt Brecht. Quitte à commettre des erreurs ; l’histoire de la physique en est remplie. Du fluide boréal de Pierre-Simon de Laplace au calorique de Lavoisier, de Huygens qui estimait la distance des étoiles en comparant leur éclat à celui du Soleil à Einstein refusant de se rendre à l’évidence… quantique. "Einstein n’a jamais eu peur de se tromper… ni de se corriger", souligne Carlo Rovelli.
Deux qualités plus que certainement partagées par Alain Aspect, "notre" lauréat du prix Nobel de physique 2022. Celui qui, il y a quarante ans, lancé à la poursuite des photons sur les chemins arides de la mécanique quantique, tranchait grâce à une expérience audacieuse la controverse historique opposant deux géants : Bohr et Einstein. Oui, nous savons désormais que deux particules, même éloignées, peuvent rester liées. C’est peut-être un détail pour vous, et pourtant cela promet beaucoup… Et demain, justement ? Nous avons invité cinq scientifiques à effectuer un – petit – bond en avant. Une théorie de la gravitation quantique pourrait-elle résoudre enfin les problèmes de la cosmologie ? Peut-être... À moins qu’une fois encore, une nouveauté conceptuelle vienne balayer tout l’édifice. Faut-il en trembler ? Mieux qu’un long discours, la réponse du physicien Jean-Marc Lévy-Leblond : "Si une nouvelle théorie émergeait, les physiciens ne pleureraient ni la mécanique quantique ni la relativité générale. Ils seraient fous de joie !"
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