Titre : | Le banquet - Phèdre | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Platon, Auteur ; Emile Chambry (1864-1938), Traducteur | Editeur : | Paris [France] : Garnier-Flammarion | Année de publication : | 1964 | Collection : | GF num. 4 | Importance : | 187 p. | Format : | 18 cm | Langues : | Français (fre) Langues originales : Grec classique (grc) | Catégories : | Philosophie
| Index. décimale : | 17 Morale. Éthique. Philosophie pratique | Résumé : | Le Banquet est l’un des plus beaux dialogues de Platon, peut-être le plus beau. Peu de livres ont eu une influence aussi considérable. C’est l’un des rares textes qui appartiennent de plein droit à la littérature aussi bien qu’à la philosophie – son épilogue est un vrai passage de roman – et nul ne peut être indifférent au sujet qu’il traite, puisqu'il s’agit de l’amour. Mais il faut remarquer que le Banquet, en même temps qu’il parle de l’amour, évoque un visage aimé, le visage de Socrate, ce fameux visage en forme de silène. Ce dialogue est aussi un portrait de Socrate, une défense de sa mémoire, car il nous le montre apportant la parole philosophique au milieu d’une assemblée joyeuse et prenant lui-même sa part de la fête – et non pas ascétique et grincheux comme l’ont prétendu les ennemis de la philosophie. Le Banquet, c’est le théâtre et la fête de la pensée. Buveur et poète, Socrate n’y est pas l’ennemi de Dionysos. La composition du dialogue est très minutieuse. Socrate ne parle qu’après quatre discours préliminaires, et l’on voit bien la différence entre les questionnements. Socrate ne traite plus de la conduite amoureuse, il ne demande plus : qui faut-il aimer et à quelles conditions l’amour peut-il être honorable pour l’aimé comme pour l’amant ? Son interrogation porte sur l’amour dans son être même et dans son rapport à la vérité : à la vérité du désir et à l’objet du désir reconnu comme la vérité même. Quand Socrate parle de l’amour, il parle déjà de la philosophie. Aussi le dialogue se complète-t-il par un portrait du philosophe lui-même, prononcé par Alcibiade qui vient d’entrer ivre au banquet. Hommage émouvant, où l’ambitieux reconnaît la valeur de la philosophie et le pouvoir de séduction qu’elle exerce sur lui, mais aussi son impuissance à le changer et les rancœurs que peut susciter Socrate chez ceux à qui il rappelle sans cesse - par la force de son exemple – qu’ils ne mènent pas la vie qu’ils devraient mener ; et c’est déjà à la mort de Socrate que l’on songe. Dialogue sur l’amour et la philosophie, portrait de Socrate, le Banquet parle aussi, d’une manière plus secrète, du théâtre. C’est là-dessus que le texte finit, même si c’est de manière énigmatique. La beauté du Banquet en fait un texte susceptible de théâtre, et incite à poser le problème d’un théâtre platonicien. C’est précisément l’un des motifs qui ont guidé cette nouvelle traduction. On a voulu donner à lire un Banquet audible, être fidèle au texte en essayant d’être fidèle à sa beauté, mais sans sacrifier aucun concept. Il nous semble qu’entre les traductions savantes actuellement proposées, qui se méfient peut-être trop de la littérature (pourtant réellement présente chez Platon), et de vieilles traductions encore sur le marché, plus « littéraires », mais dans un style souvent singulièrement désuet, il y a place pour un tel projet. (Babelio) |
Le banquet - Phèdre [texte imprimé] / Platon, Auteur ; Emile Chambry (1864-1938), Traducteur . - Garnier-Flammarion, 1964 . - 187 p. ; 18 cm. - ( GF; 4) . Langues : Français ( fre) Langues originales : Grec classique ( grc) Catégories : | Philosophie
| Index. décimale : | 17 Morale. Éthique. Philosophie pratique | Résumé : | Le Banquet est l’un des plus beaux dialogues de Platon, peut-être le plus beau. Peu de livres ont eu une influence aussi considérable. C’est l’un des rares textes qui appartiennent de plein droit à la littérature aussi bien qu’à la philosophie – son épilogue est un vrai passage de roman – et nul ne peut être indifférent au sujet qu’il traite, puisqu'il s’agit de l’amour. Mais il faut remarquer que le Banquet, en même temps qu’il parle de l’amour, évoque un visage aimé, le visage de Socrate, ce fameux visage en forme de silène. Ce dialogue est aussi un portrait de Socrate, une défense de sa mémoire, car il nous le montre apportant la parole philosophique au milieu d’une assemblée joyeuse et prenant lui-même sa part de la fête – et non pas ascétique et grincheux comme l’ont prétendu les ennemis de la philosophie. Le Banquet, c’est le théâtre et la fête de la pensée. Buveur et poète, Socrate n’y est pas l’ennemi de Dionysos. La composition du dialogue est très minutieuse. Socrate ne parle qu’après quatre discours préliminaires, et l’on voit bien la différence entre les questionnements. Socrate ne traite plus de la conduite amoureuse, il ne demande plus : qui faut-il aimer et à quelles conditions l’amour peut-il être honorable pour l’aimé comme pour l’amant ? Son interrogation porte sur l’amour dans son être même et dans son rapport à la vérité : à la vérité du désir et à l’objet du désir reconnu comme la vérité même. Quand Socrate parle de l’amour, il parle déjà de la philosophie. Aussi le dialogue se complète-t-il par un portrait du philosophe lui-même, prononcé par Alcibiade qui vient d’entrer ivre au banquet. Hommage émouvant, où l’ambitieux reconnaît la valeur de la philosophie et le pouvoir de séduction qu’elle exerce sur lui, mais aussi son impuissance à le changer et les rancœurs que peut susciter Socrate chez ceux à qui il rappelle sans cesse - par la force de son exemple – qu’ils ne mènent pas la vie qu’ils devraient mener ; et c’est déjà à la mort de Socrate que l’on songe. Dialogue sur l’amour et la philosophie, portrait de Socrate, le Banquet parle aussi, d’une manière plus secrète, du théâtre. C’est là-dessus que le texte finit, même si c’est de manière énigmatique. La beauté du Banquet en fait un texte susceptible de théâtre, et incite à poser le problème d’un théâtre platonicien. C’est précisément l’un des motifs qui ont guidé cette nouvelle traduction. On a voulu donner à lire un Banquet audible, être fidèle au texte en essayant d’être fidèle à sa beauté, mais sans sacrifier aucun concept. Il nous semble qu’entre les traductions savantes actuellement proposées, qui se méfient peut-être trop de la littérature (pourtant réellement présente chez Platon), et de vieilles traductions encore sur le marché, plus « littéraires », mais dans un style souvent singulièrement désuet, il y a place pour un tel projet. (Babelio) |
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