Titre : | Les caractères de Théophraste traduits du grec : avec Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Jean de La Bruyère, Auteur ; Robert Pignarre, Préfacier, etc. | Editeur : | Paris [France] : Garnier-Flammarion | Année de publication : | 1969 | Collection : | GF num. 72 | Importance : | 441 p. | Format : | 18 cm | Langues : | Français (fre) | Catégories : | Littérature française
| Index. décimale : | 821.133.1 Littérature française. Littérature de langue française | Résumé : | Né dans l’île de Lesbos vers 372 et probablement décédé à Athènes en 287, Théophraste fut l’ami, le disciple et le successeur d’Aristote à la tête de l’école péripatéticienne. Tant par son ampleur que par sa diversité encyclopédique, son œuvre est d’une richesse stupéfiante : le catalogue de ses écrits dressé par Diogène Laërce recense plus de deux cent vingt titres. Il ne nous en reste que quelques fragments métaphysiques, deux traités de botanique, et ses fameux Caractères, composés vraisemblablement en 319 av. J.-C.
Très prisés aux XVIIe et XVIIIe siècles, ils exercèrent une profonde influence sur les esprits de ce temps, et notamment sur la pensée de La Bruyère qui installa le livre de Théophraste dans les lettres françaises. Toutefois, il ne faut pas oublier que cet opuscule reste un ouvrage sans précédent dans la littérature grecque.
Même si nous n’en connaissons pas exactement la finalité, ces lignes au style si particulier ne nous éclairent pas seulement sur la vie quotidienne athénienne : par le regard moqueur et spirituel qu’il porte sur la nature humaine, Théophraste donne aussi à son propos une portée universelle.
Grâce à la précision presque scientifique de ses observations, il nous laisse en effet la possibilité d’épouser la réalité complexe et changeante de toute personnalité ; il nous suffit pour cela de faire jouer ces trente tableautins pour élaborer, à partir de cette mosaïque de vices et de travers, une sorte de kaléidoscope reflétant les infinies combinaisons de la vie (Babelio)
.Une première moitié de vie occupée à préparer un livre, l'autre à le corriger et à l'amender. Comme Montaigne, et peut-être un peu plus que lui, La Bruyère est bien l'homme d'un seul livre, et ce livre est celui d'une vie. Entre le projet et le dernier état revu par l'auteur - sur lequel est fondée la présente édition -, les encouragements renouvelés d'un public ravi qui ne semble pas en avoir voulu à La Bruyère de l'avoir si sévèrement morigéné. C'est que Les Caractères sont tout d'abord le chef-d'œuvre d'un genre pratiqué depuis l'Antiquité, le portrait, et d'une veine, la littérature morale, dans lesquels le Grand Siècle ne pouvait que se reconnaître et s'accomplir.
Sous Louis XIV, on s'attache volontiers aux notations, ces marques où se découvrent les passions et rien n'intéresse plus que les passions. D'un mot, là où nous avons pu croire que La Bruyère fixait des images, il s'employait en vérité à nous donner à les lire. On ne sait en effet ce qui nous sollicite le plus : ce que regarde La Bruyère ou la manière dont il regarde. Cette œuvre subtile et neuve appelait un soin tout particulier dans l'établissement du texte comme dans l'annotation.
Elle bénéficie donc des progrès considérables accomplis dans ce domaine au cours des dernières décennies dans la connaissance du classicisme. (Decitre) |
Les caractères de Théophraste traduits du grec : avec Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle [texte imprimé] / Jean de La Bruyère, Auteur ; Robert Pignarre, Préfacier, etc. . - Garnier-Flammarion, 1969 . - 441 p. ; 18 cm. - ( GF; 72) . Langues : Français ( fre) Catégories : | Littérature française
| Index. décimale : | 821.133.1 Littérature française. Littérature de langue française | Résumé : | Né dans l’île de Lesbos vers 372 et probablement décédé à Athènes en 287, Théophraste fut l’ami, le disciple et le successeur d’Aristote à la tête de l’école péripatéticienne. Tant par son ampleur que par sa diversité encyclopédique, son œuvre est d’une richesse stupéfiante : le catalogue de ses écrits dressé par Diogène Laërce recense plus de deux cent vingt titres. Il ne nous en reste que quelques fragments métaphysiques, deux traités de botanique, et ses fameux Caractères, composés vraisemblablement en 319 av. J.-C.
Très prisés aux XVIIe et XVIIIe siècles, ils exercèrent une profonde influence sur les esprits de ce temps, et notamment sur la pensée de La Bruyère qui installa le livre de Théophraste dans les lettres françaises. Toutefois, il ne faut pas oublier que cet opuscule reste un ouvrage sans précédent dans la littérature grecque.
Même si nous n’en connaissons pas exactement la finalité, ces lignes au style si particulier ne nous éclairent pas seulement sur la vie quotidienne athénienne : par le regard moqueur et spirituel qu’il porte sur la nature humaine, Théophraste donne aussi à son propos une portée universelle.
Grâce à la précision presque scientifique de ses observations, il nous laisse en effet la possibilité d’épouser la réalité complexe et changeante de toute personnalité ; il nous suffit pour cela de faire jouer ces trente tableautins pour élaborer, à partir de cette mosaïque de vices et de travers, une sorte de kaléidoscope reflétant les infinies combinaisons de la vie (Babelio)
.Une première moitié de vie occupée à préparer un livre, l'autre à le corriger et à l'amender. Comme Montaigne, et peut-être un peu plus que lui, La Bruyère est bien l'homme d'un seul livre, et ce livre est celui d'une vie. Entre le projet et le dernier état revu par l'auteur - sur lequel est fondée la présente édition -, les encouragements renouvelés d'un public ravi qui ne semble pas en avoir voulu à La Bruyère de l'avoir si sévèrement morigéné. C'est que Les Caractères sont tout d'abord le chef-d'œuvre d'un genre pratiqué depuis l'Antiquité, le portrait, et d'une veine, la littérature morale, dans lesquels le Grand Siècle ne pouvait que se reconnaître et s'accomplir.
Sous Louis XIV, on s'attache volontiers aux notations, ces marques où se découvrent les passions et rien n'intéresse plus que les passions. D'un mot, là où nous avons pu croire que La Bruyère fixait des images, il s'employait en vérité à nous donner à les lire. On ne sait en effet ce qui nous sollicite le plus : ce que regarde La Bruyère ou la manière dont il regarde. Cette œuvre subtile et neuve appelait un soin tout particulier dans l'établissement du texte comme dans l'annotation.
Elle bénéficie donc des progrès considérables accomplis dans ce domaine au cours des dernières décennies dans la connaissance du classicisme. (Decitre) |
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